La chenille processionnaire du chêne

Comme pour la chenille processionnaire du pin, la chenille processionnaire du chêne (Thaumetopoea Processionea) est le résultat de l'évolution d'un papillon en plusieurs stades :

• • Fin juillet et durant la première quinzaine d'août, les papillons volent la nuit et les femelles pondent de 100 à 200 oeufs sur de fines branches d'un chêne située en haut de l'arbre, généralement dans un peuplement ouvert.
• • L'éclosion se déroule en avril, période qui coïncide généralement avec le débourrement des chênes, les chenilles se dirigeant en procession vers l'extrémité des rameaux et y mangeant les jeunes feuilles en délaissant les nervures. Cette phase d'alimentation se déroule au crépuscule et la nuit; le reste du temps, elles confectionnent, après s'être regroupées, un tissage soyeux leur servant d'abri temporaire, abri qu'elles délaisseront à l'issue de chaque mue.
• • A la fin de leur 5ème stade larvaire, les chenilles processionnaires tissent finalement contre le tronc ou une forte branche, un nid plus résistant que les précédents et s'y réfugient. Ce nid adopte au fil du temps une forme caractéristique de bourse déformée verticalement, essentiellement à cause de l'accumulation des crottes, fruit des excréments faits à l'intérieur même. Les chenilles adultes en ressortiront plus d'un mois après.

• • Gris clair avec une bande dorsale plus sombre, les chenilles mesurent environ 4 cm de longueur.
• • Les papillons ont des ailes assez unies dans des tons gris-brun.

• • Sur les arbres eux-mêmes: Le papillon pondant sur des chênes présents dans des endroits éclairés, les dégâts se font logiquement dans des peuplements clairs et des lisières. Défolié, le chêne peut être affaibli et devenir plus sensible aux ravageurs que sont par exemple les scolytes.
• • Les poils de cette chenille étant urticants, des urtications peuvent se produire chez sur l'homme, voire entraîner de sérieuses réactions allergiques chez les personnes sensibles, les animaux étant également touchés.
• • Il est à noter que l'attaque de la processionnaire a souvent lieu en même temps que d'autres défoliateurs, rendant le véritable coupable des dégâts difficile à identifier.

2 principaux moyens coexistent :

• • La lutte chimique : Celle-ci doit intervenir au bon moment, c'est-à-dire lorsque les chenilles sont encore jeunes car étant plus sensibles, mais les quand feuilles sont suffisamment grandes pour recevoir le produit. En hélicoptère, on pulvérise alors Bacillus thuringiensis.
• • La lutte mécanique: Lorsque les nids sont gros (ils pourraient exceptionnellement atteindre un mètre), il convient alors de les récupérer à l'aide d'un échenilloir en évitant tout contact avec la peau.

Quelque soit le moyen utilisé et son ampleur, la lutte n'évitera pas l'arrivée de nouvelles populations de chenilles mais ne fera que limiter celle déjà en place.